Chanteur d’une voix suave, guitariste d’un doigté qui n’a pas son égal pour gratouiller dans les meilleurs fils de l’être, poète au mot acerbe, puisant le verbe dans l’orgueil d’une Kabylie qui a toujours su de ses montagnes et du bleu azur de sa méditerranée donner la réplique au vent, car elle a abrité et abrite toujours les coureurs du vents, les imazighens, les hommes libres, Medjahed Hamid a dès la prime enfance été bercé par la mélodie des hauteurs. Dès qu’il a découvert Cherif Khedam et sa dextérité à propulser la chanson traditionnelle kabyle dans l’universalité, il a compris désormais qu’il était une façon autre d’exprimer son identité, de dire les douleurs qui le tarabustent, d’aller outre les schèmes idéologiques et la liberté tracée au cordeau par un état qui se veut tout sauf algérien, tout hormis d’arborer son identité plurielle et authentique. Entré dans la mémoire collective de tout un peuple d’abord grâce à l’émission culte sur la chaîne 2, Ighnayen Uzekka, avant que nous parvienne par bribes des œuvres magistrales, des chansons comme des bols d’air dans un désert aride, des berceuses comme pour voyager dans l’enfance pour y grandir… L’anecdote, c’est lui-même qui le dit, est que ce sont les pirates qui l’ont poussé à produire enfin officiellement ses chansons. Des titres comme Ay ull, Ay izriw, Ay id, Afus degfus, Taos, Lmut Yetsghurun… sont des fruits de splendeur taillés dans l’arbre silencieux des hauteurs… À Kabyle Universel, nous sommes honorés de partager avec vous cet entretien avec le grand maître de la chanson kabyle et algérienne Medjahed Hamid. Le poète et chanteur nous répond humblement, franchement et dans une langue à la mesure du personnage.
H. Lounes : je me permets de te tutoyer M. Medjahed Hamid pour la simple raison que la première fois que j’ai écouté ta chanson A Yul Ih’eznen Dima, j’avais la nette impression que cette mélodie nous appartenait tous, était toujours en nous. Je me permets d’ailleurs de te poser cette question un peu banale : qu’est-ce qui fait que la mélodie ou la chanson de Medjahed Hamid est si singulière qu’il est impossible de l’imaginer sur une autre bouche, sur une autre guitare ou mandoline?
M. Medjahed Hamid : cela vient du fait qu’étant né à Alger, ne sachant pas parler Kabyle, j’ai commencé à jouer du « Chaâbi », à écouter les « variétés Algériennes, Orientales, Occidentales etc… ». Quand j’ai découvert la chanson Kabyle en écoutant Chérif Kheddam, paix à son âme, je me suis mis au chant Kabyle et musicalement parlant, ma manière de composer, de jouer aux instruments et de chanter, font ressortir cette panoplie de genres qui fait de moi un « touche à tout ». Je peux dire que c’est une chance qui m’a permis d’être un peu original.
H. L. Tu es originaire d’Alma de la région d’Icheladen de Kabylie, mais tu es né toutefois à Alger, à la Casbah précisément. On ne peut ne pas se poser cette question somme toute évidente : qu’est-ce qui a fait que Medjahed Hamid opte pour la chanson Kabyle? Sachant qu’une carrière chaâbi et en arabe populaire, ça allait presque de soi, à l’instar de beaucoup d’artistes de renom, aurait été la norme dans une certaine mesure.
M. H. Étant un grand mélomane de la composition musicale, cela m’a permis de découvrir les œuvres musicales de Chérif Kheddam. J’ai été surpris agréablement du fait qu’un Kabyle composait dans l’universel. Je me suis mis à écouter toutes ses œuvres, comme je me suis mis à lire et à apprendre des textes de chansons qui m’ont aidé à apprendre petit à petit la langue Kabyle.
H. L. J’ai lu dans un article qu’il était une serrure, la serrure de la porte de L’étoile du matin, un local où l’on jouait alors de la musique, qui était un moment très important pour éveiller le grand musicien tapi au fond de toi. Car, en effet, la serrure de la porte que tu osas enfin pousser allait enfin donner un grand maître à la chanson kabyle et algérienne en général… Peux-tu nous raconter avec davantage de détails? Dans l’article en question « Medjahed Hamid, maître des chants amazigh de Kabylie» il est écrit que c’est à vingt ans que tu as commencé à apprendre le Kabyle? Comment la chanson Kabyle a joué pour toi un espace de désaliénation, enfin si tant est que l’on considère aliénation le fait de ne pas maîtriser le kabyle pour un kabyle d’Alger!
M. H. J’ai commencé à chanter en Kabyle à la Radio en décembre 1969. Durant les années 70 je me suis intégré automatiquement dans la revendication Kabyle. Ce qui m’a permis de savoir qui j’étais, d’où je venais et où j’allais. La vie Algéroise, l’environnement immédiat et l’école ne m’ont pas trop influencés, et rentrer dans le combat identitaire en fréquentant le milieu estudiantin et certains amis très connus, aujourd’hui dans le milieu culturel et politique, était pour moi une chose naturelle…
Quant au trou de la serrure du local « Nedjmet Essabah », en sortant de l’école vers 17h00, j’ai été attiré par les sons mélodieux des instruments de musiciens très connus alors à Alger. C’était en 1956, j’avais à peine 7 ans. Désormais, c’était devenu un passage obligé, je m’oubliais ici quotidiennement à écouter les répétitions. Mon père m’attendait souvent, la cravache à la main pour recevoir le châtiment mérité. L’anecdote, c’est que plus tard, en juin 1969, lors de mon premier passage dans l’émission de Kamal Hamadi, je me suis retrouvé en face de ces mêmes musiciens de « l’étoile du matin ». Je leur ai racontés l’histoire; ils en étaient très surpris! À la fin de l’émission, l’un des musiciens m’avait dit : «alors c’est grâce à nous que tu as appris à composer de belles chansons que nous apprécions énormément. Tu feras un long chemin surtout si tu te metais à chanter en arabe!». Je l’ai remercié en lui disant qu’un proverbe Kabyle disait Abousnat ebrou iyiwet. On ne peut pas chasser deux lièvres en même temps!
http://www.youtube.com/watch?v=m3MzrJQOGFs
H. L. Tu t’es abstenu de déposer ta candidature pour l’émission Ighnayen Uzekka (les artistes de demain) quand tu as su que c’était le grand maître Cherif Kheddam qui la présentait. La même émission que tu allais animer quelques années plus tard. Peux-tu nous raconter comment s’est fait le parcours, comment la radio a contribué à aller chercher le meilleur en toi jusqu’à faire de ton émission l’émission culte qui est aujourd’hui dans la mémoire collective des berbères?
M.H. Effectivement j’écoutais très souvent cette émission pour me permettre de jauger le niveau musical des candidats. À vrai dire, à part quelques exceptions, ce n’était pas prometteur. Aussi, je n’ai pas voulu y participer, car la guitare et la derbouka uniquement ne pouvaient certainement pas me permettre d’exprimer mes capacités musicales. Par contre, je suis passé dans une autre émission de Kamal Hamadi« Le Music-Hall si Radio » animée par Achrouf Idir et Feu Mehenni, paix à son âme. Dans cette émission, il y avait un orchestre d’une quinzaine de musiciens. C’était un juin 1969. Depuis cette date, et ce, jusqu’en 1981, j’ai enregistré à la Radio la plupart de mes chansons, j’ai participé à plusieurs émissions et beaucoup de spectacles à Alger et en Kabylie. En 1982, à la demande du Directeur de la Radio, en l’occurrence M. Zoheir Abdelatif, que je salue au passage, j’ai animé une émission « l’Art entre hier et aujourd’hui » de 1982 à février 1984 où j’ai invité durant 42 émissions plusieurs artistes de renom dont Chérif Kheddam, Kamal Hamadi, Nouara, Taleb Rabah, Bahia Farah, Menad, Farid Ferragui, Ferhat « Imazighen Imula », Cheikh Nourredine, Karima, Boudjema Lankis et tant d’autres. Au mois de mars 1984, on m’a proposé l’émission des chanteurs amateurs que j’ai animée durant 25 années. Je vous fais grâce des noms des chanteurs découverts à travers cette émission.
H.L. Pour compléter la précédente question, je vais te raconter d’un certain œil la perception de l’animateur Ighnayen Uzekka que tu étais dans la mémoire de certains gens. Une anecdote particulière me vient à l’esprit. On raconte que tu avais reçu dans ton émission un piètre chanteur doublé d’un vantard incorrigible. Tu étais tellement agacé que tu lui posas, imperturbable, la question suivante : avez-vous un clou chez vous? Oui, répondit le visiteur d’un jour naïvement. Eh bien, tu lui répondis, quand tu rentres chez toi, tu y accroches ta guitare, c’est le plus grand bien que tu puisses te faire! Il y a un tas d’autres d’anecdotes… Je ne te demanderai pas si c’était vrai, mais étais-tu ce bonhomme dur, avec un œil de juge intrépide et impartial?
M.H. Les anecdotes sont tellement nombreuses que les gens rajoutent beaucoup les leurs. Pour aller vite, j’étais imperturbable mais aussi et surtout très rigoureux. Ma franchise a fait de moi quelqu’un de « dur ». Pour exemple, l’anecdote citée plus haut est fausse, par contre il m’arrive de dire aux auditeurs que les Kabyles avaient 3 principes fondamentaux : 1/ La femme. 2/ Le fusil. 3/ Le cheval. Aujourd’hui vous pouvez rajouter le 4ème : « La guitare!». Traduisez le sens de mon propos!
H. L. Avoue tout de même qu’il y a un peu de vérité dans l’histoire !
M.H: j’ai répondu!
H.L. On dit de toi que tu es tellement humble, voire timide, que tu as mis 40 ans pour te décider enfin à mettre tes chansons dans trois albums intitulés Chants amazighs de Kabylie. Pourquoi avoir tant attendu quand on sait la qualité de ton travail?
M.H. Je suis victime de mes principes. Je n’aime pas l’ordre établi. À ce jour, je n’aime pas demander. Celui qui a besoin de moi n’a qu’à se manifester. J’ai aussi dit qu’un artiste ne demande pas, il est sollicité. Malheureusement ça ne se passe pas comme ça! C’est le monde à l’envers! Pour les trois albums, généralement pour être piraté, il faut avoir édité sur le marché. Or, ce n’est pas ce qui s’est passé avec moi! J’ai découvert un CD mp3, dans lequel on a mis toutes mes chansons, qui était vendu à 100 DA, et le tout par terre. Cela veut dire que le et/ou les pirates avaient des copains à la Radio Chaîne 2 qui leur ont remis la compilation! C’est ainsi que j’ai décidé de sortir mes trois albums. Alors, quelque part, vive les pirates! Cela ne me gène pas du tout.
H.L. J’adore ta chanson intitulée Taos en hommage à l’écrivaine, chanteuse et poétesse Taos Amrouche. On dirait une chanson en duo. Quelle est la genèse de cette chanson?
M.H. Toute une histoire! Le lendemain du décès de Taos Amrouche, le 2 avril 76, Méziane Rachid accompagné de Sidali Naït Kaci est venu chez moi pour me proposer de rendre un hommage à la Diva. Rachid a écrit les paroles la nuit même. Ayant un magnétophone Grundig TK 847 à 2 pistes, après avoir composé la musique en m’inspirant de Taos « Le cheminement de la mort » puisque j’avais tous ses 33 tours vinils, ainsi que quelques airs du folklore, j’ai incrusté la voix de Taos et mon solo guitare sur la 2ème piste! À cette époque c’était une prouesse! Les mixages n’existaient pas. D’ailleurs c’est cette bande magnétique que j’ai introduite à la Radio. Je vous fait aussi grâce des difficultés rencontrées. À cette époque la censure faisait ravage. Un responsable m’avait dit pourquoi chanter Taos Amrouche« une chrétienne! ». Voila très brièvement l’histoire d’une chanson enregistrée chez moi à la maison! Elle restera dans les annales de l’histoire.
H.L. À la lumière de ta réponse, nous comprenons bien que l’on ne peut être indifférent devant un personnage aussi mythique que Taos Amrouche. Une femme qui a donné une dimension universelle à la culture Kabyle. Qu’est-ce tu penses de cette négation que subissent la famille Amrouche en général en Algérie?
M.H. Cela me désole, tout le monde subit! Mon oncle disait toujours : « Et ce n’est pas fini! ». Aujourd’hui, ça commence à changer, la maison de la Culture de Bgayet (Bejaia) porte son nom. C’est pénible mais plus rien ne sera comme avant, n’en déplaise aux kabyles de service qui font tout, de leur propre gré pour satisfaire leurs responsables qui au fond les méprisent pour leurs bassesses. L’histoire les rattrapera forcément!
H.L. Qu’est-ce que pour toi aujourd’hui être chanteur Kabyle, surtout lorsqu’on on est issu de la Casbah, l’épicentre d’une certaine idée d’Alger? À savoir que l’on est à la charnière de plusieurs cultures…
M.H. Pour moi, c’est une chance pour la chanson kabyle. Durant les années 70/80/ et 90, les musiciens arabophones me respectaient beaucoup grâce à mes chansons; ils étaient tellement habitués à jouer des chansonnettes jetables! Quant je venais pour les répétitions, ils savaient que j’allais leur donner du fil à retordre! Aussi, on dit que si quelqu’un veut réussir, il doit s’exiler ailleurs!
H.L. Tu as animé l’émission culte Ighnayen Uzekka (les artistes de demain), sur la chaîne 2. J’imagine que ton appréciation pour la chanson kabyle, voire pour toute la culture Kabyle, est peu flatteuse. Que doit-on faire à ton avis? Y a-t-il un horizon meilleur?
M.H. La seule solution est la création! De nos jours, on cherche la facilité. Les ventilateurs de l’été ont de beaux jours devant eux et le public est aussi responsable de la situation, et ça personne n’ose le dire. Dans tous les cas, mon chemin est tout tracé, la musique ne me fait pas vivre et c’est mieux ainsi. Horizon meilleur, oui mais! L’or est rare, c’est pour ça qu’il est cher! On doit s’y contenter. Il y a quelques jeunes qui font du beau travail. C’est réconfortant, c’est rassurant. De toutes les façons, ça a toujours été comme ça!
H.L. Lmut Yettghurrunest une chanson, une mélodie avant tout, qui découpe des lambeaux dans l’être. Est-elle une chanson personnelle? On sent que tu grattes dans la guitare comme pour la faire pleurer…
M.H. Oui, personnelle mais elle concerne tout le monde aussi. Elle a été enregistrée en 1975 en même temps que Ay ull, Ay izriw,Ay id, Afus degfus, etc. Quant à la guitare, avec beaucoup d’expérience, on arrive à avoir une touche personnelle. Depuis mon jeune âge, j’ai été hanté par la beauté et par la forme même de la guitare.
H.L. Tu as composé pour beaucoup de chanteurs Kabyles, il y a incontestablement de l’engagement identitaire dans ta chanson. Comment penses-tu l’avenir de la Kabylie en tant qu’identité, en tant que patrie et singularité?
M.H. J’ai toujours dit, pour résumer ma réponse à cette question : je suis avant tout Kabyle, Amazigh, Algérien, Nord-Africain, Africain et enfin Méditerranéen. Il faut reconnaître qu’en matière d’identité les Kabyles ont de par leur combat, arraché beaucoup de revendications auxquelles personne n’y croyait. Je suis très optimiste quant à l’aboutissement total de nos aspirations, car on ne peut cacher le soleil avec un tamis!
H.L. Est-ce vrai que Matoub Lounès t’a sollicité pour composer une chanson quelques semaines avant son sordide assassinat?
M.H. C’est lors d’une rencontre conviviale que je lui ai chanté une de mes nouvelles chansons pour voir sa réaction. Je me suis toujours dit que cette chanson « Anda Tellid » convenait plus à Lounès Matoub qu’à moi. Sa réaction quoique timide, car il me respectait beaucoup, lui a plu et je lui ai proposé de la chanter ainsi que deux musiques sans les textes. Il était tellement content qu’il m’a demandé de lui enregistrer sur cassette toutes les chansons ou musiques que j’avais au frigo et qui lui convenaient. La suite, vous la connaissez.
H.L. La modernité de tes chansons est incontestable. D’ailleurs, je crois que c’est là leur secret et le secret de leur succès : un mariage fécond entre la chanson traditionnelle et moderne…n’est-ce pas?
M.H. Exactement, un mélange de tous les genres. Quant au succès, il a bien tardé pour se montrer! Dans les trois volumes une seule chanson « Ccah Degnegh » était quelque peu nouvelle (1998) et toutes les autres sont anciennes, la dernière « Tagujilt » a été enregistrée à la Radio en 1981.
H.L. Y a-t-il un album en vue? Quel est le souhait que tu fais en tant que chanteur?
H.L. Oui, le 4ème. Des nouvelles chansons qui datent de 1989! Je les appelle « les anciennes nouvelles chansons ». Il m’arrive d’interpréter quelques unes dans les galas, comme au Canada par exemple. Je souhaite simplement que l’on m’écoute plus que l’on m’entende! « Ma tsrugh iwum’arahkugh, mahkigh anwa aray’ifehmene, etc. »
H.L. Tout le monde dit que tu es d’un grand humour, peux-tu nous raconter une histoire du genre la guitare au clou? Enfin, une anecdote dans ton parcours…
M.H. J’ai raté deux vocations en ce qui me concerne personnellement.
1. Le métier d’avocat; je suis très fort pour défendre les autres plus que moi-même!
2. Le métier de comédien humoriste, genre Fernand Raynaud, Michel Leeb, etc.
Il y a très longtemps, lors d’un spectacle à la salle « Le Majestic », aujourd’hui « l’Atlas », à Bab El Oued, nous étions trois chanteurs Kabyles, Lounis Ait Menguellet, Nouara et moi-même, parmi une pléiade de chanteurs arabophones de renom. Ce gala privé était organisé par Air Algérie. Après avoir été annoncé en arabe par l’animateur genre « le chanteur Kabyle Medjahed Hamid », dès mon entrée sur scène, accompagné de mon guitariste, le public algérois scandait JSK, Tizi-Ouzou, etc. J’ai dit à mon musicien de faire semblant de jouer sans toucher au fils de la guitare. Il a mis du temps pour me comprendre. Nous avons fait semblant de jouer et j’ai fait semblant de chanter en remuant mes lèvres! Le public qui n’entendait rien croyait que la sono ne marchait pas, du coup tout le monde disait chut!Chut! Une fois le silence installé, j’ai joué et chanté un Istikhbar de « Sih a yizriw » à la manière d’unchaâbist; le public était étonné et m’a fortement applaudi!
H.L. Que penses-tu de la situation politique en Algérie où la modernité est entre le marteau et l’enclume pour reprendre l’expression. C’est-à-dire entre un état véreux et des religieux islamistes d’un autre âge?
M.H. La politique est basée sur le mensonge! C’est celui qui maîtrise l’art de mentir qui réussit. Le plus dur est passé mais les aspirations des algériens, de tous les Algériens, tardent à venir au point où les gens ne croient plus en rien.
Pour le marteau et l’enclume, je dirais simplement, « qui s’assemblent se ressemblent ». Et ce n’est pas fini! comme disait mon oncle.
H.L. Que penses-tu des chanteurs Kabyles d’aujourd’hui?
M.H. Lire « la cigale et la fourmi »!
H.L. Un livre que tu peux nous conseiller?
M.H. L’affaire Mattei.
H.L. Quel est pour toi la meilleure chanson, meilleure voix et meilleur album kabyles? Enfin, en dehors de toi bien entendu!
M.H. La meilleure chanson typiquement Kabyle : « Atas Isebragh » de Slimane Azem chantée en duo avec Ait Farida . La meilleure voix : Allaoua Zerrouki. Meilleur album : Chérif Kheddam. |
Medjahed Hamid: les mélodies enchanteresses
H.L.Que penses-tu de notre site Kabyle Universel?
M.H. Pardon de ne pas pouvoir répondre. Je le consulterai prochainement mais je peux quand-même dire qu’une seule phrase est déjà un poème. Il n y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas et ceux-là ne peuvent être que des imbéciles! Promis je le consulterai.
H.L. Un dernier mot?
M.H. Pour plaisanter, le dernier mot je le dirai avant juste de mourir. Je préfère le mot de la fin, n’est-ce pas?
Je vous encourage à continuer votre chemin et vous remercie pour l’attention portée à mon encontre.
Enfin, le vrai mot de la fin : « il faut enterrer la médiocrité pour que fleurisse la qualité ».
Entretien réalisé par: H. Lounes
PS.Voici le message que nous avons reçu de Medjahed Hamid après l’entretien.
J'ai consulté votre blog, je vous félicite. Je le trouve très très intéressant, complet et plus dense qu'un journal. Les infos sont à jouret c'est l'essentiel. Je vous promets de le consulter régulièrement. Je vous encourage à persévérer en continuant à donner le maximum dans le domaine politique et surtout culturel.